En septembre, nous étions invités à se tourner vers l’autre, dans l’accueil et la simplicité. Ce mois-ci, nous réfléchissons à la relation que nous entretenons avec l’autre dans un contexte d’aide et de présence à l’autre.
On entre en relation d’aide avec l’autre, bien souvent, parce qu’on aime se sentir utile. Parfois, on a l’impression que les besoins de l’autre sont plus grands, plus importants que les nôtres, par exemple lorsqu’il s’agit d’un proche ou d’un ami. L’autre devient alors la priorité.
Le « hic » dans cet énoncé, c’est le risque d’oublier de prendre soin de soi. C’est vrai dans les avions, et c’est aussi vrai dans les autres circonstances de la vie : si on ne prend pas notre masque à oxygène, on ne pourra pas aider l’autre bien longtemps.
« Prendre soin de soi » est devenue une expression à la mode. Et c’est tant mieux. Mais savons-nous vraiment ce qu’elle veut dire ?
Il n’est pas nécessaire de s’occuper de toutes nos émotions, de tous nos besoins, tout le temps! Mais en prendre conscience et faire le point avec nous-mêmes, quelques minutes par jour, peut nous permettre de garder le cap et même, de nous épanouir. Cela nous aidera à nous sentir bien et entretenir notre estime de soi.
Comme le disait St-Exupéry : « C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui rend ta rose importante. » Et si la rose était à l’intérieur de soi? Faire fleurir notre rose améliore notre bien-être et notre estime de soi, et renforce notre capacité à aller vers l’autre.
Concrètement, les rencontres avec les autres nous apprennent aussi des choses sur nous- mêmes, nous aident à nous comprendre. L’autre peut nous renvoyer une image de nous-mêmes que nous ne souhaitons pas voir. L’autre peut nous traiter d’une façon bourrue. Qu’est-ce que cela nous dit sur nous-mêmes? Quelles émotions nous habitent et comment réagir en ces moments-là?
Que ce soit comme proche aidant ou simplement en étant présent à l’autre, nous sommes invités à faire fleurir notre rose. Dans certains cas, cela peut vouloir dire encourager l’autre à se faire soigner ou du moins à chercher de l’aide professionnelle adaptée à ses besoins. Mais dans tous les cas, cela veut dire prendre conscience de nos propres besoins et émotions afin d’avoir l’énergie d’arroser notre propre rose. C’est à cette condition que nous pourrons continuer de nous sentir utile, d’ajuster nos priorités et de garder l’équilibre.
Bon mois d’octobre
5 à 7 VIP pour les membres
Voici une invitation pour un 5 à 7 spécialement pour les membres jeudi le 5 octobre.
Ceux qui sont intéressés à venir rencontrer les membres et l’équipe sont aussi les bienvenus.
Nous espérons que vous serez des nôtres!
SVP vous inscrire par courriel à info@capsante-outaouais.org.
Les formations de l’automne!
CAP Santé Outaouais vous offre son programme de formations gratuites pour l’automne 2023. Remplissez le formulaire d’inscription en ligne et le tour est joué.
- Ressourcement en nature : 17 octobre de 13 h à 16 h 30
- Animation de groupes : les 7, 14 et 21 novembre de 13 h à 16 h 30
Groupes d’entraide et de soutien
Plusieurs groupes existent pour soutenir les personnes aidantes. En voici quelques-uns.
- Proches aidants d’aînés
- Proches aidants d’aînés endeuillés
- Centre d’entraide aux aînés – pour les proches aidants
- L’Apogée – Entraide famille
- Épilepsie Outaouais – pour la famille et les proches
- Syndrome Gilles de la Tourette – pour les parents et proches
- Al-anon – pour la famille et les proches de personnes vivant une dépendance
Consultez notre Répertoire afin d’en savoir plus au sujet du groupe qui vous intéresse.
L’objectif du mois pour « titiller » vos réflexes
Ce mois-ci, CAP Santé Outaouais propose une réflexion sur le thème de la rose.
- Qu’est-ce que je découvre sur moi au contact de l’autre?
De cette question, simple au premier abord, découle toute une réflexion, et aussi d’autres questions, qui nous amènent à prendre soin de soi, à faire fleurir notre rose, afin d’être encore plus utile, ou disons « mieux utile ».
Voici quelques pistes :
- L’interaction avec l’autre (si je m’y arrête) aide à comprendre qui je suis.
- Plus je suis en interaction avec l’autre, plus j’apprends à me connaître … et à me reconnaître.
Dans les relations, l’autre est un miroir sur moi-même :
- La souffrance de l’autre ouvre la porte à ma propre souffrance (que je peux ne pas vouloir voir ou traiter pour l’instant).
- Prendre conscience du miroir est le début de l’écoute de soi.
Les autres nous traitent comme on se traite soi-même :
- Être à l’écoute de soi donne le ton à ce qui se passera entre deux personnes.
- Si on ne prend pas de temps pour soi, les autres ne nous le permettront pas.
- La disponibilité et la présence à soi sont nécessaires pour ensuite aller vers l’autre.
Moyens simples pour faciliter le « moi vers l’autre » :
- Avant de débuter la rencontre avec l’autre, me poser la question qu’est-ce que je vais apprendre sur moi au contact de l’autre?
- Initier la rencontre en regardant la personne vivre le moment présent et me demander quel effet cela a sur moi.
- Respirer, écouter sans me perdre de vue, être conscient de comment je me sens au moment où je le vis.
- Trouver ce qui me relie à l’autre. Me demander pourquoi ça clique ou ne clique pas.
- Dès que la rencontre est terminée, prendre un temps d’arrêt. Avoir un aide-mémoire avec moi, le consulter. Poursuivre ma réflexion lorsque je ressens un malaise.
Source : Chantal Verdon inf. Ph. D. Lucie Lemelin inf. Ph. D. Lyne Mireault inf. ét. M. Sc. Inf. & Sonia Benoit inf. DSI, « Pour être à l’écoute des autres, il faut d’abord être à l’écoute de soi », présentation à l’UQO, 2016
Bonne réflexion et surtout prenons soin de nous, pour mieux prendre soin de l’autre!